5 conseils pour mieux se concentrer

Rester concentré tout au long d’une tâche est parfois loin d’être évident, tant les distractions externes (alertes, téléphone, environnement bruyant, odeur de café) ou internes (pensées parasites, vagabondage mental, soucis) peuvent être nombreuses.

Résultat: ce qui pourrait être bouclé en 1h si on était en mode « focus », se termine tant bien que mal au bout de longues heures d’égarement ou pire encore, reste inachevé…

Attention, « rester concentrer jusqu’au bout de la tâche », c’est différent de se « mettre au travail ». Si vous avez plutôt du mal à démarrer une tâche,  voir mon article sur la procrastination.

Voici donc quelques petits conseils visant à favoriser le maintien de l’attention tout au long d’une d’une tâche  :

1- Désencombrer l’endroit où vous allez travailler et éliminer les distractions.

Pourquoi certaines personnes choisissent-elles d’aller se cloîtrer dans un Monastère ou une cabane loin de tout, quand elles veulent étudier ou terminer un livre? Il est bien plus aisé de se concentrer dans un espace rangé, désencombré, minimaliste, que dans un espace envahi d’objets qui nous distraient et nous fatiguent mentalement, même si nous ne nous en rendons pas compte. Notre cerveau utilise, en effet, des ressources attentionnelles pour traiter des informations et pour ignorer des distrateurs. « Ignorer » le bordel ou notre Smartphone qui nous fait de l’oeil  pour se focaliser sur la tâche pertinente est donc fatigant à la longue pour nos fonctions exécutives, notre « chef d’orchestre » intérieur.

Désencombrez donc régulièrement votre table de travail et l’endroit où vous devez fournir un effort mental. Si vous travaillez sur ordinateur, fermez votre boîte mail le temps de votre « mission ». Mettez sur silencieux votre portable ou éloignez-le de votre champ de vision. Rassemblez à proximité uniquement le matériel qui vous sera nécessaire, ainsi qu’un verre d’eau.

2- Clarifier votre objectif (découper en étapes plus digeste si nécessaire) et utiliser un minuteur

Dans certains cas, la concentration est compliquée parce que la tâche est floue, mal définie ou bien trop longue. Le cerveau n’aime pas le flou. Si je ne sais pas sur quoi me concentrer exactement, ni combien de temps je vais devoir le faire, ni si c’est vraiment indispensable, je n’arriverai pas à mobiliser mon attention efficacement.

Parfois la tâche est toute simple (ex: payer mes facture, écrire mon rapport). Il n’est cependant pas inutile de noter sur une feuille votre objectif et de la placer devant vous, histoire de vous rappeler à l’ordre, dans les moments de décrochage.

Parfois la tâche est très longue, alors, il vaux mieux la découper en étapes, plus courtes (car nos capacités attentionnelles se fatiguent).

Si ça vous aide à doser votre effort, travaillez par tranche de temps limitée. Utilisez la méthode POMODORO par exemple,  pour limiter votre temps de concentration à des périodes de 25 minutes entrecoupées de pauses de 5 minutes.

3-Distractions internes: transcrire sur papier ce qui vous encombre l’esprit.

Parfois, les distractions sont internes. Si vous êtes censé travailler sur votre rapport ou étudier votre cours, mais que vous n’arrêtez pas de penser à votre dispute de la veille avec votre ami ou bien à d’autres choses, notez-les sur un bloc note: exemple: » Régler problèmes avec M. » En déposant sur papier vos pensées non pertinentes pour la tâche en cours, vous libérerez de l’espace dans votre mémoire de travail, tout en vous assurant à votre cerveau que vous avez bien compris que c’est important et que vous n’oublierez pas de vous en occuper plus tard.

Cette habitude de noter vos pensées aide aussi à mieux dormir si vous avez tendance à ruminer la nuit (« Il ne faut surtout pas que j’oublie de … », « Je devrais appeler M. un de ces jours »). Une fois noté sur papier, ce ne sera pas oublié. La partie de votre cerveau qui envoie ces rappels nocturnes  pourra être momentanément calmée.

4- Éviter le multitâche.

Faire deux choses en même temps nuit fortement à notre efficacité. En effet, notre cerveau doit basculer rapidement d’une tâche à l’autre, ce qui augmente le risque de perdre ou de ne pas traiter des informations importantes et épuise davantage les ressources attentionnelles. Essayez donc de vous focaliser sur une seule tâche à la fois.

Par contre, il est possible de faire deux choses en même temps quand l’une des actions est automatisée et ne demande pas d’attention. Il n’est pas question de conduire tout en téléphonant (car même si la conduite est automatique, on a besoin de rester attentif à la route, aux autres conducteurs, aux piétons…), mais en revanche, rien de telle qu’une balade en pleine nature pour trouver l’inspiration, réfléchir à un projet, développer des idées… Ce n’est pas un hasard si de grands penseurs comme Aristote, Sénèque ou Nietzsche, avait pour habitude de faire de longues promenades à pied.

5- Faire des pauses de qualité.

Cela peut sembler évident, mais à l’heure actuelle, beaucoup de personnes sont en situation de surcharge mentale chronique: toujours à essayer de mener mille choses de front, à culpabiliser quand il ne font « rien »…. Leur cerveau est rarement en pause.

Au bout d’une heure ou quand ça ne va vraiment plus, faites une pause pour céder au vagabondage mental: se relaxer, boire un grand verre d’eau, prendre l’air, faire de l’exercice, fermer les yeux… Nos ressources attentionnelles s’épuisent vite. On ne peut pas être en mode « concentration » tout le temps. Les moments où vous aller prendre l’air, faire du sport, boire un thé, dessiner ou lire sont des occasions précieuses de recharger les batteries. C’est aussi à ces moments de repos que de nouvelles idées peuvent surgir.

Mais attention aux pauses chronophages qui ne permettent pas de se déconnecter, ni de se ressourcer. Se perdre 30 minutes sur Facebook n’a clairement pas le même effet sur le cerveau qu’aller prendre l’air pour se dégourdir les jambes et laisser son attention vagabonder après avoir bien bossé.

Ces conseils peuvent sembler relever du bon sens. Pourtant, à l’heure actuelle, c’est un véritable défi de gérer correctement ses ressources attentionnelles.

La dyspraxie

Qu’est-ce que la dyspraxie?

Sur le plan neuropsychologique, la dyspraxie est un trouble du développement de la planification spatiale et temporelle de l’action volontaire, qui se traduit par une anomalie de la réalisation gestuelle. 

Généralement, les personnes ayant une dyspraxie sont d’intelligence normale ou supérieure mais très maladroits dans les activités qui demande un geste précis (ex: écriture, jeux de construction, découper sur les lignes), de la rapidité et de l’agilité (ex: sports), des aspects visuo-spatiaux (dessin, géométrie, latéralisation…), de la coordinnation de mouvements, cela en dépit d’une exposition et/ou d’un apprentissage normal des gestes considérés.

Autrement dit, la dyspraxie peut se manifester par :

  • un retard dans les acquisitions motrices (marche)
  • une maladresse
  • de mauvaises performances sportives
  • une dysgraphie (trouble de l’écriture manuscrite)

Ainsi, malgré la répétition et l’entraînement, les personnes dyspraxiques semblent être dans l’incapacité totale ou partielle d’inscrire dans leur cerveau certains « programmes gestuels » et donc d’automatiser certains gestes. Par exemple, concernant le geste d’écriture, quand la plupart des enfants ont plus ou moins automatisé leur geste d’écriture, les enfants dyspraxiques, eux, continuent à avoir des difficultés à tracer les lettres. Une grande partie de leurs ressources attentionnelles est accaparée par le geste d’écriture et ils ne sont plus disponibles pour les autres tâches cognitives (orthographe, grammaire, calcul, compréhension du texte…). Ce qui se répercute bien évidemment sur les apprentissages scolaires.

Il existe plusieurs types de dyspraxies (constructives, idéatoires, idéo-motrices…) en fonction de la nature du geste (assemblage d’objets, habillage, utilisation d’objets, mimes d’actions…).

La dyspraxie est souvent associée à des anomalies de la perception visuo-spatiale et à des troubles d’organisation du regard qui perturbent l’appréhension de l’environnement.

Pour plus d’info, de conseils et d’outils:

  • Le Cartable Fantastique: association qui propose des ressources permettant de faciliter la scolarité des enfants en situation de handicap, et plus particulièrement dyspraxiques.
  • Présentation orale TEDx très claire de la chercheuse Caroline Huron pour mieux comprendre les difficultés rencontrées par les enfants dyspraxiques.
  • C’est pas sorcier sur les troubles Dys.

La mémoire de travail, qu’est-ce que c’est ?

Si importante et pourtant méconnue !

Le concept de mémoire de travail est parfois utilisé comme synonyme de mémoire à court terme, mais il fait plutôt référence à un système qui permet, non seulement de maintenir temporairement des informations, mais également de les traiter et de les manipuler.

Ce système comprend donc les mémoires à court terme verbale et visuo-spatiale (voir plus loin), ainsi que des processus de contrôle exécutif et attentionnel (un « administrateur central ») qui va permettre la manipulation de l’information.

La mémoire de travail est considérée comme une fonction cognitive essentielle pour le bon fonctionnement cognitif et les apprentissages scolaires. Elle est impliquée dans toutes les tâches cognitives complexes, comme le raisonnement, la résolution de problèmes, la planification ou encore, la compréhension et la production du langage (parlé ou écrit). Comment, par exemple, comprendre un discours complexe sans avoir à l’esprit une série de concepts et de connaissances qu’il nous faut simultanément traiter ?

Chez les enfants, de nombreuses études indiquent que des faiblesses en mémoire de travail peuvent causer des difficultés dans les apprentissages complexes (mathématiques, lecture).

Certaines personnes peuvent également avoir de bonnes capacités en mémoire de travail mais des difficultés à résister aux interférences. Par exemple, dans quand on présente un Trouble Déficitaire de l’Attention (TDA/H) ou de l’anxiété, on éprouve généralement des difficultés à ignorer des informations non pertinentes à la tâche (distractions extérieures, pensées parasites, émotions, etc.), ce qui fragilise la mémoire de travail. C’est ce qui explique notamment pourquoi un élève peut n’avoir aucune difficultés à faire du calcul mental quand il est dans un environnement calme et sans pression, mais peut perdre tous ses moyens quand il est dans un environnement bruyant ou stressé.

Mémoire à court terme

Quand un.e neuropsychologue évalue la mémoire immédiate, il différencie généralement la mémoire à court terme de la mémoire de travail. Comme nous l’avons vu plus haut, la mémoire de travail est un système qui comprend les mémoires à court terme verbale et visuo-spatiale.

La mémoire à court terme est donc la fonction cognitive qui nous permet de simplement maintenir temporairement des informations. Elle est impliquée, par exemple, quand on doit retenir une liste de noms ou un numéro de téléphone que l’on vient de nous dicter ou qu’on vient de lire. On parle de mémoire à court terme verbale quand on peut verbaliser l’information à retenir (ex: chiffre, mot écrit, dessin d’objet…) et de mémoire à court terme visuo-spatiale quand l’information est visuelle et/ou spatialement organisée (ex: dessins abstraits, cubes disposés aléatoirement).

Les capacités de la mémoire à court terme sont limitées à quelques éléments. Ainsi, Georges Miller (1956) démontra que, lorsqu’une liste d’items est présentée, on ne peut généralement restituer correctement que 7 (+ ou – 2) items ou plutôt 7 chunks, des groupements d’items traités et mémorisés comme une seule unité. Par exemple, si je vous demande de me rappeler une suite de lettres comme M S F O N U F M I D S K, il y a fort à parier que vous regrouperez certaines suites de lettres (MSF – ONU – FMI – DSK). La mémoire à court terme repose donc également sur la mémoire à long terme. Il est d’ailleurs plus facile de retenir une liste de mots fréquents qu’une liste de mots rares ou inconnus.

Ainsi, étant donné la fragilité de notre mémoire à court terme, nous avons appris à mettre en place des stratégies pour maintenir l’information et éviter qu’elle ne disparaisse avec le temps. Une autre stratégie utilisée avec du matériel verbalisable (des mots, des lettres, des images d’objets connus…) est la récapitulation articulatoire. A partir de l’âge de 6-7 ans, les enfants commencent à répèter mentalement la séquence qu’ils ont vue ou entendue, tout comme les adultes.

Mais dans les situations où le recours à ces stratégies est empêché ou minimisé, le nombre maximum d’éléments pouvant être maintenus se situerait entre 3 et 5 (Cowan, 2001).

Que faire en cas de faiblesses dans ce domaine ?

Quand on présente des fragilités en mémoire de travail, il n’est pas évident de renforcer cette mémoire. Il existe des exercices qui implique cette mémoire mais même si on devient meilleur dans ce genre d’exercices, ce n’est pas pour autant que notre mémoire de travail sera plus efficace dans d’autres situations.

Il est donc important de travailler sur les stratégies de mémorisation comme la récapitulation mentale (répéter plusieurs fois les informations), le chunking (grouper des items ensemble) ou encore la visualisation pour des items verbaux (si vous devez mémoriser un liste de mots, en plus de les récapituler verbalement, visualisez des images d’objets les représentant) et la verbalisation pour des items visuo-spatiaux.

il est aussi essentiel de s’aider d’outils de mémoire externe (bloc note, agenda…)afin d’éviter de surcharger la mémoire de travail. L’écrit à été inventé de manière à palier aux faiblesses de notre mémoire: pour mieux réfléchir, il ne faut pas hésiter à déposer sur papier ce qui occupe de l’espace dans notre mémoire de travail limitée, surtout quand nous ressentons que nous sommes au bord de la saturation.

Mémoire de travail et ruminations

Vous arrive-t-il d’avoir des pensées qui tournent en boucle la nuit et vous empêchent de dormir? La réponse est sans doute affirmative. Il n’y a rien d’étonnant à cela.

Quand nous sommes confrontés à un problème, à une situation incertaine ou encore à un évènement  émotionnel, notre cerveau cherche à traiter cet évènement. Et la nuit est souvent le seul moment disponible pour notre cerveau pour digérer, rejouer voire chercher des solutions… En effet, la nuit, nous ne pouvons pas nous distraire ou éviter les problèmes comme nous pouvons le faire en journée, et, par conséquent, la mémoire de travail se met à traiter en boucle certaines informations en vue de résoudre le problème… sans que l’on ait beaucoup de contrôle sur nos pensées.

Une piste de solution à cela est de déposer sur papier ces pensées. Ayez un bloc note sur votre table de nuit et noter ce qui vous préoccupe. Comme si on disait à la partie du cerveau responsable de ces rappels nocturnes : « c’est bon, merci du rappel, c’est noté, je n oublierai pas, je vais traiter ça demain,  mais là, j’ai besoin de dormir. »

Ensuite, le lendemain, il est important d’affronter ces problèmes de trouver des pistes de solutions (seul, avec un proche ou avec l’aide d’un professionnel), sinon, il y a fort à parier qu’une partie de votre cerveau vous enverra régulièrement des « rappels nocturnes » à la mémoire de travail, comme quoi il reste des problèmes à régler.

Si cela ne fonctionne pas, l’hypnose peut également constituer une piste à explorer. Mais c’est un autre sujet.

Catherine Demoulin

La dyslexie

Certains enfants, malgré une intelligence normale (ou supérieure) et une éducation de qualité, éprouvent des difficultés considérables à apprendre à lire: ils souffrent de dyslexie.

La dyslexie développementale est une anomalie neurobiologique qui se rencontre chez des enfants de tous milieux, même les plus favorisés. La dyslexie se retrouve également dans toutes les langues, même si les langues qui comportent beaucoup d’irrégularités, comme l’anglais et le français, comptent un plus grand nombre de cas manifestes que les langues plus régulières comme l’italien, l’allemand ou l’espagnol. Les symptômes de la dyslexie sont, en effet, d’autant plus marqués que l’orthographe de la langue est irrégulière.

Quand parler de dyslexie ?

Pour parler de dyslexie, il faut exclure :

  • d’autres troubles mentaux ou neurologiques
  • un déficit visuel ou auditif
  • un déficit d’intelligence
  • des désavantages psychosociaux
  • une maîtrise insuffisante de la langue de scolarisation
  • un enseignement inadéquat.

En général, un décalage d’un an et demi ou deux ans par rapport au niveau de lecture attendu doit être observé. Ainsi, un enfant de 8 ans lisant comme un enfant de 6 ans peut être considéré comme dyslexique, à condition que les autres causes possibles mentionnées ci-dessus puissent être exclues.

Quelles sont les causes de la dyslexie

De nombreuses études scientifiques ont montré que la dyslexie a clairement des origines génétiques : si un enfant est dyslexique, il existe de plus fortes chances qu’un de ses frères et sœurs le soit, et qu’un des parents (ou grand-parents) le soit. Les personnes dyslexiques possèderaient des allèles de certains gènes affectant la migration neuronale. De petites anomalies dans les régions cérébrales du langage parlé ont en effet été retrouvées dans le cerveau des personnes dyslexiques. De nombreux scientifiques pensent que ces anomalies induisent un déficit phonologique qui empêcherait le développement normal de l’apprentissage de la lecture.

Comment aider un enfant dyslexique à apprendre à lire ?

Il n’existe pas de traitement pour remédier aux anomalies neuronales. En revanche, une rééducation intensive peut heureusement agir avec succès en aidant l’enfant à contourner/compenser ses déficits. Les méthodes de rééducation dont l’efficacité a été prouvée impliquent notamment des exercices favorisant les habiletés liées à la conscience phonologique (les dyslexiques présentent généralement de grandes difficultés dans ce domaine).

Avec une prise en charge précoce chez un(e) orthophoniste/logopède, il est donc possible qu’un enfant dyslexique apprenne à lire correctement (même si la plupart des enfants dyslexiques ne liront généralement jamais aussi vite que les enfants normo-lecteurs). Il est dès lors crucial d’agir dès les premiers doutes, afin que que l’enfant n’accumule pas du retard dans ses apprentissages et qu’il ne se retrouve pas dans une situation d’échec et de souffrance.

Catherine Demoulin

Pour aller plus loin :

5 conseils pour bien vieillir

Les difficultés cognitives chez les personnes âgées résultent généralement d’une multitude de facteurs, dont certains ayant rapport avec le style de vie. Dans leur livre, « Penser autrement le vieillissement », Martial Van der Linden et Anne-Claude Juillerat décrivent une série de facteurs associés à un bon fonctionnement cognitif. Ici, je me contenterai d’en décrire quelques-uns et renvoie le lecteur qui désire en savoir plus à l’ouvrage susmentionné.

1 – L’activité physique

L’activité physique est non seulemement bénéfique pour le corps vieillissant (ex: préservation de la masse musculaire et de l’équilibre, augmentation des capacités cardio-respiratoires, amélioration de la circulation sanguine, garder la ligne…) mais aussi pour le cerveau. De nombreuses études ont en effet montré que la pratique régulière d’activité physique est associée à un moindre déclin cognitif lors du vieillissement.

D’une part, un style de vie actif réduit les risques de développer des maladies comme le diabète de type II, l’hypertension et les troubles cardiovasculaires. Or, ces derniers sont des facteurs de risque importants des démences. D’autre part, l’activité physique a également des effets bénéfiques plus directs sur le cerveau, et notamment sur les structures cérébrales en charge de la mémoire (Voir aussi ici).

Ainsi, quel que soit son âge, il est primordial d’éviter la sédentarité, par exemple en marchant quotidiennement, jardinant, montant les escaliers ou en pratiquant un sport adapté à ses capacités (consultez votre médecin ou kiné pour savoir quelles activités sont adaptées à votre condition physique).

2 – Des activités intellectuellement stimulantes :

Des études ont montré que pratiquer régulièrement différentes activités stimulantes sur le plan intellectuel (lire, jouer d’un instrument de musique, assister à des conférences, jouer à des jeux de stratégies, faire des mots croisés, etc.) est associé à un moindre risque de développer une démence et à un moindre déclin cognitif lors du vieillissement.

L’apprentissage de nouvelles choses est particulièrement stimulant pour le cerveau. Même si apprendre peut prendre plus de temps à un âge avancé, le cerveau dispose d’une

plasticité cérébrale qui lui permet de le faire à tout âge. Il n’est donc jamais trop tard pour s’y mettre.

3 – Avoir des buts et des projets :

Avoir des projets motivants pour son avenir (préparer un voyage, vouloir apprendre une langue, cultiver un potager, prévoir de déménager…) donne non seulement un sens à son existence, mais implique aussi de plannifier, organiser, réfléchir, … Autant d’activités qui stimulent les fonctions cognitives dites « exécutives » et qui semblent concourir au développement d’une « réserve cognitive » qui permet de différer ou de compenser le déclin cognitif lié à la vieillesse ou à une maladie cérébrale.

4 – Avoir des activités sociales :

De manière générale, l’isolement social est associé à davantage de symptômes dépressifs et à un risque de démence accru. Voir sa famille, ses amis, s’engager dans des activités de bénévolat, faire partie d’un club de loisir, s’occuper de ses petit-enfants,… autant d’exemples d’activités qui permettent de mener une vie sociale riche et stimulante pour le cerveau.

5 – Eviter de fumer et avoir une alimentation saine :

Les bienfaits d’une alimentation riche en fruits, légumes, oléagineux (noix, noisettes, amandes, etc.), légumineuses (lentilles, pois, haricots…), huiles végétales (olive, lin, noix, etc.) et céréales complètes ne sont plus à démontrer.

Couplée à de l’exercice physique régulier, une alimentation saine permet de réduire les risques de maladies comme le diabète de type II, l’hypertension et les troubles cardiovasculaires, qui sont des facteurs de risque des démences, au même titre que le fait de fumer. Ces maladies et la cigarette augmentent, en effet, l’hypoperfusion cérébrale: le cerveau reçoit donc moins de nutriments et d’oxygène nécessaires à son bon fonctionnement.

Et quand la maladie est là ?

Même quand la maladie est là et qu’il n’y a pas de solutions médicamenteuses pour la traiter, le style de vie a toujours de l’importance et les facteurs cités ci-dessus jouent toujours un rôle primordial sur la qualité de vie et l’évolution de la maladie. En effet, l’évolution des difficultés cognitives dans ces maladies n’est pas complètement prévisible et il existe de grandes différences entre les patients à ce niveau. Autrement dit, un style de vie actif, une alimentation saine, des interactions sociales riches et des activités stimulantes intellectuellement peuvent donc fortement améliorer la qualité de vie et l’évolution des difficultés.

Lectures intéressantes :